l'INDOCHINE FRANCAISE

L’Indochine créée en 1887 regroupe la colonie de Cochinchine, le protectorat du Cambodge, le protectorat de l’Annam, le protectorat du Tonkin et à partir de 1891, le protectorat du Laos.

La Cochinchine est détachée du royaume d’Annam et cédée à la France par le Traité de Hué du 5 juin 1862.

L’ensemble des six provinces qui la constituent devient colonie française en 1867. Elle est administrée par des amiraux jusqu’en 1879, remplacés par un gouverneur civil. En 1887, est créé le poste de Lieutenant gouverneur subordonné au gouvernement général de l’Indochine. Face aux visées de ses voisins siamois et vietnamiens, le royaume du Cambodge se place sous le protectorat de la France en 1864.

Au Tonkin, la première intervention française date de 1873. Jusqu’en 1883, la France mène deux expéditions militaires qui se terminent par les traités de 1883 et 1884, plaçant le Tonkin sous son protectorat. Amputé de la Cochinchine et pratiquement du Tonkin, le royaume d’Annam est placé sous protectorat de la France en 1884. Tonkin, Annam et Cochinchine avant la colonisation appartenaient à l’empire du Vietnam.

A partir de 1887, la France intervient dans la région du Laos pour protéger les frontières du Cambodge, de l’Annam et du Tonkin. Les trois missions d’Auguste Pavie (1887-1893) aboutissent à l’établissement de la domination française sur ce vaste pays.

Ces protectorats et la colonie de Cochinchine regroupés dans l’union indochinoise, sont sous la tutelle d’un gouverneur général résidant à Saïgon, dont les pouvoirs sont progressivement renforcés.

En 1900, le territoire de Kouang Tcheou Wan (Chine du Sud) est rattaché à l’administration de l’Indochine.

L’Indochine, dès le début du XXème siècle, voit naître des mouvements nationalistes (agitation au Tonkin en 1908, soulèvement de 1930, création du parti communiste). La défaite de la France en 1940 laisse le pays à la merci du Japon qui, en août 1945, proclame l’indépendance du Vietnam réunifié. La République est instaurée et, le 2 mars 1946, Ho Chi Minh est proclamé président de la République. La France reconnaît le nouvel Etat. Les pourparlers avec Ho Chi Minh ayant ensuite échoué, la France entame des négociations avec l’ancien empereur Bao Daï. En 1948, le Vietnam adhère à l’Union française en qualité d’Etat associé et devient indépendant en 1954. Il en est de même pour le Cambodge et le Laos.

La lutte contre les troupes communistes d’Ho Chi Minh aboutissait à la défaite à Dien Bien Phu en mai 1954.

Malgré le mirage de félicité et de "démocratie" que veut démontrer le gouvernement d'Hanoï, les minorités et les réfractaires sont toujours persécutés et massacrés dans ce beau pays....




Chronologie rapide

C’est en 1897 que la France s’installe en Indochine. La stabilité instaurée dans cette région, en dépit de la montée du nationalisme et du communisme, ne survivra pas au début de la seconde guerre mondiale. Dès juin 1940, l'effondrement de la France esseule l'Indochine, aux prises avec la volonté d'expansion du Japon. L'empire du Soleil-Levant est en position de force face à un gouvernement de Vichy collaborationniste et vaincu, qui n'a d'autres possibilités que de lui permettre le stationnement de ses troupes au sein même de la colonie, ainsi que l'obtention de riz et de matières premières (Le Gouverneur Général laissera passer l’occasion de rejoindre les Forces Françaises Libre et de prouver au Indochinois la volonté de combat des français). En contrepartie, le Japon reconnaît la souveraineté française sur place et s’engage a respecter son intégrité territoriale. Cette situation arrange les Nippons qui n'ont pas les moyens d'administrer l'Indochine. L'accord n'empêchera pourtant pas de multiples affrontements entre les deux parties.
De 1941 à 1945, l'occupation japonaise monte d'un cran, avant que l'issue de la Seconde Guerre mondiale ne change brusquement les données. Assailli sur tous les fronts, le Japon ne peut tolérer la présence militaire et l’autorité politique de la France sur l’Indochine. Le 9 mars 1945, il attaque par surprise les garnisons et détruit les marques de la souveraineté française, proclamant l’indépendance du Viêt-nam (Annam, Tonkin, Cochinchine), du Laos et du Cambodge. Les horribles massacres qui marquèrent ce coups d’éclat des troupes japonaises entache à jamais l’honneur de ces hommes pour qui « la voie du guerrier ou Bushido » était un leïtmotiv. Aucune tradition ni aucune religion (et surtout pas le Bouddhisme) n’excusera la férocité et l’inhumanité de ces soldats nippons.
Perdant, le Japon se retire, tandis que la France tente un retour progressif en Indochine sous la direction du général Leclerc.
Menée de 1946 à 1954, la guerre d'Indochine constitue l'une des pages les plus méconnues de notre histoire. Sur fond de guerre froide, dans un contexte de décolonisation mondiale, elle opposa les troupes communistes du Viêt-minh, soutenues par la Chine et l'U.R.S.S., au corps expéditionnaire français épaulé par les vietnamiens favorables à l’union française et par les minorités ethniques d’Indochine qui sont maintenant encore pourchassées et massacrées par l'hydre communiste.
Cette guerre lointaine fut vécue en France dans l'indifférence et souvent même l'hostilité d'une opinion publique ignorante de ses causes, de ses enjeux et de son déroulement dramatique et sous l’influence d’un parti communiste français aux ordres de Moscou et ne rêvant que de prise de pouvoir en Métropole.
Dès 1955 les américains pousseront les derniers français vers la sortie... question qui fera l'objet d'un autre message.

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